Vous le savez, Muse est mon groupe préféré, alors dès que l’occasion de les voir en concert à Paris s’est présentée, je n’ai pas dit non. J’ai fini par les voir 3 fois (dont une fois pour le travail – si si, j’ai vraiment travaillé ce soir-là-), et oui, c’était génial. D’abord impossible de ne pas parler de mise en scène évidemment, mais aussi en termes de setlist, bien maitrisée, et puis de musique tout simplement au top.
Le rendez-vous était pris à l’AccorTruc Arena (un différent personnel avec le community manager de la salle ne me donne pas envie de les citer proprement). Pour ma part c’était la première fois que je m’y rendais après les travaux de Bercy. Il n’y a pas à dire, c’est propre, c’est classe, c’est tout neuf. La partie la plus classe étant évidemment l’entrée réservée pour les invitations, où on a très vite l’impression de rentrer dans un hôtel 5 étoiles (on ne m’a personnellement jamais autant guidée dans une salle de concert). Bon pour l’organisation en fosse on repassera : une seule entrée, qui les oblige à l’intérieur à contraindre les gens à aller se placer où la sécurité le souhaite. C’est un peu le problème de la scène 360, mais l’ouverture de deux entrées aurait probablement suffit à équilibrer les débats.
Parlons de cette scène 360° plutôt. Placée comme on s’en doute en plein milieu de la salle, elle augmente la visibilité pour presque toutes les places. On voit bien de presque partout, et ça, quand on vient voir son groupe préféré, c’est plutôt appréciable. En plus la mise en scène l’intègre vraiment bien, Matt Bellamy et Chris Wolstenholme bougent beaucoup sur toute la scène, et en plus, la scène tourne !
Les premières parties elles ont été assez inégales. En premier il y a eu les sympathiques X Ambassadors et leur chanson connue Renegades. Le chanteur avait une vraie énergie communicative, et les chansons sont plutôt cools, mais je ne pense pas que j’écouterais ça de moi-même. J’émets plus de réserves sur Phantogram, eux plus tournés vers l’électro. C’est sympa là encore, mais le live me convainc moins. En revanche, gros coup de coeur pour les derniers, Nothing But Thieves. Des chansons vraiment géniales comme Excuse Me ou Wake Up Call, un live qui rend super bien, et surtout un groupe heureux d’être là, qui dit que c’est la plus grosse scène qu’ils n’aient jamais fait. Si vous ne devez écouter qu’un album, allez écouter le leur ! Mention spécial au membre de leur encadrement qui les filmait et courrait partout sur scène pour le faire.
Après une entracte à durée variable, le volume de la musique monte, sur Straight Outta Compton, et des soldats arrivent et se placent devant les barrières de la fosse. Cela fait partie de l’ambiance militaire du dernier album de Muse, mais c’est le seul rapport direct que l’on trouvera avec le groupe, puisqu’ils disparaissent rapidement. Qu’importe, ensuite, commencent les choses sérieuses. Enfin presque. Le premier soir des 6 concerts, cela commence par Drill Sergent. Parfait pour mettre l’ambiance avant Psycho. Les autres soirs, c’est une intro sur Drones avec les drones qui volent au-dessus du public (et qui n’avaient simplement pas décollé le premier soir). C’est joli, mais Drones c’est quand même spécial, avec une ambiance pseudo lyrique qui se répète en plus avant les dernières chansons du concert, ce qui n’est pas forcément bien nécessaire.
Mais beau ballet de drones qui se rassemblent sur les côtés de la scène pour Psycho. Le public exulte, ça y est, le groupe est devant nous. Très bon début Psycho, parfait pour rentrer dans l’ambiance directement. D’ailleurs, en termes de setlist, le début est globalement très solide. Si sur 5 soirs ils ont enchainé avec Dead Inside (dont la seconde partie rend vraiment bien en live), on se retrouve ensuite avec une alternance entre Plug in Baby, Hysteria, Map of the Problematique, Supremacy… Puis suivent The Handler, Supermassive Black Hole, Stockholm Syndrom… Le début du concert est vraiment très bien maitrisé et puissant. Ce qui fait un peu regretter un passage plus mou qui intervient plus tard, avec un enchainement fréquent Madness – Undisclosed Desires très plat, malgré de beaux effets visuels. Cela repart de plus belle avec Time is Running Out et Uprising, avant de faire une pause très belle sur The Globalist, le retour non nécessaire de Drones, et un bouquet final Mercy (plus Take a Bow sur quelques dates) et l’incroyable final Knights of Cydonia.
Comme cela pouvait être à prévoir, pas de grosses raretés dans la setlist. Simplement une setlist pour moi proche de la perfection pour la dernière soirée, avec à la fois Plug in Baby, Citizen Erased, Apocalypse Please, Bliss et Take a Bow. Alors oui, certains fans sont déçus, ils auraient aimé moins de chansons connues, mais on remarque vite pendant le concert que pendant Apocalypse Please, pendant Bliss, pendant Citizen Erased, seules quelques personnes chantent, hurlent, sautent partout. Les autres – la grande majorité – réagit sur Madness, sur Starlight, sur Dead Inside, sur Uprising. Même Supermassive commence à ne plus être reconnue par les fans les plus récents. Alors oui, c’est dommage, mais c’est surtout normal. De nouveaux fans arrivent, et c’est tant mieux pour le groupe. Parce que ce sont ces nouvelles personnes qui font que Muse a pu faire 6 Bercy (et donc que certains d’entre nous ont eu la chance de les voir plusieurs fois). C’est aussi grâce à eux que le groupe peut laisser cours à sa créativité dans ses chansons, ses effets scéniques (il faut bien financer les lubies robotiques de Matt Bellamy). Donc c’est logique que le groupe joue des titres que ce public connaît. Est-ce que c’est bien ou mal, je n’ai pas d’avis là dessus. Mais du coup, entendre un petit Citizen, un petit Apocalypse, ça a encore plus de valeur à mon sens !
Niveaux effets visuels, on en prend plein les yeux pendant 1h45. Les drones volent plusieurs fois pendant les chansons, parfois éclairés de multiples couleurs. Des rideaux descendent et servent d’écrans, avec des projections vraiment cools, notamment sur Undisclosed Desires ou The Handler, avec une main qui controle fictivement Matt et Chris. Il y aura aussi ce drone/zeppelin qui volent tant bien que mal sur The Globalist, chanson encore une fois sublime en live avec des effets visuels et de couleurs très forts. On notera aussi les confettis envoyés sur Mercy, sous la forme des bonhommes qu’on retrouve sur la pochette de l’album. Et puis, ce sont des jeux de lumière tout au long du concert, même au sol sur la partie tournante de la scène.
Les meilleurs moments ? Knights of Cydonia, le meilleur final de concert jamais vu, ça se confirme toujours ! L’entrée sur Psycho est vraiment massive et top. The Globalist comme dit précédemment est superbe même si c’est un moment un peu calme dans le concert et qu’elle a du mal à vraiment démarrer. Apocalypse Please a vraiment la classe en live. Coup de coeur intemporel et personnel pour Bliss, évidemment. Plug in Baby et Hysteria sont toujours aussi géniales en live. Toujours aussi génial également le Munich Jam entre Dom Howard et Chris Wolstenholme. Mention spéciale pour les chansons du dernier album, Dead Inside, Reapers et the Handler qui envoient elles aussi du lourd en live, et Mercy qui rend mieux en live qu’en studio ! Bonne surprise pour Uprising qui est de plus en plus connue et reprise par le public. Et parmi les classiques, c’est toujours sympa d’entendre Time is Running Out, Starlight ou encore Supermassive Black Hole (que je n’aime qu’en live de toutes façons).
Difficile de tout résumer (d’ailleurs je n’ai clairement pas réussi), mais c’étaient des concerts vraiment géniaux, Muse en live, ça vaut toujours vraiment le coup ! Simple regret, l’ambiance n’est jamais au niveau que l’on voudrait pour le groupe, mais tant pis, personnellement ça ne m’a pas empêché de chanter, sauter dans tous les sens et d’en profiter à fond !
Et vous, vous y étiez ? Vous en avez pensé quoi ?